Pour avoir connu l’éclatement de la bulle internet et la crise qui suivi, je constate avec inquiétude que même l’actuelle récession diffère dans son origine plus éloignée du secteur de l’informatique, les conséquences pourraient être pire car non localisées à un secteur de l’économie, par effet domino, elle va entraimer des difficultés pour tous de façon diffusent mais avec in fine le chômage…
En 2001, la chute de l’informatique facile où n’importe qui pouvait ouvrir sa SSII ou « vendre » des stagiaires pour des ingénieurs ou des reconvertis pour des spécialistes pour faire face à la demande irrationnelle d’informaticien, a effectivement créé énormément de difficultés.Beaucoup de salariés de l’informatique des services ont alors connu des problèmes d’emploi et j’en suis sûr sans que cela ait un lien avec la qualité de leur travail. La crise, le manque de budget, le manque de projet suffisant pour nourrir tous le monde ne fait pas distinction de compétence.
Cependant le problème était assez localisé: la bulle internet. Les vrais professionnels sont agiles et ne résument pas l’informatique à la création de site web. Ainsi les vrais spécialistes de l’ingénierie informatique ont traversé la crise. Mais aujourd’hui tous les secteurs de l’informatique vont être touché puisque la récession est globale. Ainsi tous les secteurs touchés de l’économie (automobile ou autre industrie…) vont réduire leur dépense en informatique. Par ricochet tous les informaticiens vont être impactés.
L’histoire se répète dit-on. Ainsi la désorganisation dont fait preuve les salariés des SSII qui ne sont que très peu syndiqués et dont se sert le syntec qui est un syndicat patronal, va encore une fois jouer contre la masse des galériens de l’informatique. Il est amusant de constater à quel point la technique est réservée aux classes inférieures et que la gestion est réservée aux classes supérieures. Ce constat est tellement vrai dans Les SSI. Les informaticiens français ne se rendent pas compte que en France les officiers de l’informatique sont considérés comme des techniciens et de se fait ne doivent attendre de considération que ce que l’on porte à un outils au service du grand dessein de celui qui l’emploie. A cette lumière et à la durée que l’on peut raisonnablement supposé de la récession, les informaticiens devraient se regrouper, s’organiser, réorganiser le travail dans leur branche face aux mesures que sont en train de prendre les SSII. Voir l’article du NouvelObs
Je continue de penser que l’informatique après avoir transformé nos sociétés, va continuer sont rôle de catalyseur de la transformation de nos vies. Cela mérite à mon sens plus de reconnaissance non pas par le porte-monnaie mais dans le statut mais cela nécessite une transformation à l’interieur même du corps des informaticiens pour officialiser la passage du métier dans l’ère de la rationalisation.
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